Le palais des beaux-arts de Lille est un musée municipal d’art et d’antiquités situé place de la République à Lille, dans la région Hauts-de-France. C’est l’un des plus grands musées de France et le plus grand musée des beaux-arts, en dehors de Paris, en nombre d’œuvres exposées.
Créé en 1792 sous l’impulsion du peintre Louis Joseph Watteau, le fonds initial du musée est constitué d’œuvres confisquées aux émigrés et aux institutions religieuses de la ville au lendemain de la Révolution, parmi lesquelles plusieurs tableaux de Rubens, Van Dyck ou Jordaens. Il s’enrichit, en 1803, des œuvres données par l’État, conformément aux dispositions du décret Chaptal à l’origine de la création de nombreux musées de province, et le musée ouvre au public en 1809. Si l’État reste ensuite un contributeur important aux collections du musée, ce sont surtout les legs et donations, à partir des années 1850, qui conduisent à la constitution du fonds actuel. En 1881, la collection de tableaux atteint une dimension telle que Géry Legrand, maire de Lille, décide la construction d’un palais des beaux-arts pour les accueillir. Son ouverture, en 1892, offre l’occasion de regrouper plusieurs collections de peintures, et aussi de sculptures, de dessins, de pièces anciennes et d’objets d’art, jusqu’alors dispersées. Les acquisitions de la ville sont par ailleurs très dynamiques jusqu’à la veille de la Première Guerre mondiale. Elles comprennent quelques œuvres majeures, de David, Goya, Delacroix, Courbet, Corot ou Puvis de Chavannes, dont certaines ont marqué l’histoire de la peinture, mais surtout des œuvres anciennes ou contemporaines d’artistes d’origine régionale et locale qui viennent compléter les autres formes d’apports. Il en résulte des collections où les pièces flamandes et hollandaises du XVe au XVIIe siècles et françaises du XIXe siècle tiennent une place de tout premier rang.